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AMORÇOIR, subst. masc.
A.− PÊCHE. Petit appareil servant à déposer l'amorce dans l'eau.
Rem. Attesté ds Lar. encyclop. qui lui donne comme synon. boîte à amorce, et Quillet 1965.
− Au fig. Ce qui sert à attirer par la flatterie, la séduction :
1. Regardez donc toutes les mines que fait cette courtisane dans sa loge, comme elle les varie! Amorçoir pour les niais ou pour les imprudens. S. Mercier, Néologie ou Vocabulaire de mots nouveaux, t. 1, 1801, p. 34.
B.− PYROTECHNIE
1. HIST. Petite poire portative contenant le pulvérin ou poudre à amorce pour les armes à feu.
Rem. Attesté ds Nouv. Lar. ill., Guérin 1892, Lar. encyclop.
2. Petit instrument dont on se servait pour amorcer les fusils à piston.
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, Guérin 1892 qui lui donne comme synon. chargette, et DG.
3. Petite boîte de cuivre où l'on pouvait, sans danger, ranger les capsules.
Rem. Attesté ds Besch. 1845, Chesn. 1857, Guérin 1892.
C.− TECHNOL. Outil utilisé par les artisans du bois, notamment les charpentiers, pour commencer les trous qui sont achevés ensuite avec des outils plus gros. Synon. plus usité ébauchoir :
2. [Le charpentier :] Voilà mon amorçoir, mon compas. G. d'Esparbès, La Légende de l'outil,1902, p. 12.
Prononc. : [amɔ ʀswa:ʀ].
Étymol. ET HIST. − 1. 1584 artill. amorsoir « instrument servant à amorcer, à tirer le canon » (Compte des fortific., 26esomme de mises, A. Tournai ds Gdf. Compl. : Faire ung appenty deseure l'huis et cassis de fenestre pour mettre tant l'amorsoir et hollete que la bronche, cache et aultres instrumens a sacquier); 2. 1680 technol. amorçoir (Rich. t. 1 : Amorcoir. Sorte de teriere dont le charron se sert pour commencer les trous). Dér. de amorcer* étymol. 2 et 3; suff. -oir*.
BBG. − Barb.-Cad. 1963. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Chesn. 1857. − Gay t. 1 1967 [1887]. − Jossier 1881. − Leloir 1961. − Pollet 1970.