| ALÂCHIR, verbe trans. Vx ou région. Rendre lâche, mou : 1. Mais à la fin, chez ceux qui avaient peur de ne pas vaincre, l'ennui alâchit les courages usés; le vertige, le désir, enfin après tant de victoires, de se reposer sur la déception!
P. Claudel, Tête d'or,1reversion, 1890, p. 139. 2. Andoche, sans voir la Nioule, à part. − Me v'là de r'tour. Foin! ej' suis tout alâchi, et l'cœur me faut...
R. Martin du Gard, La Gonfle,1928, II, 1, p. 1197. ♦ S'alâchir.Tomber en faiblesse. Rem. L'emploi pronom. est enregistré ds Besch. 1845, Lar. 19e, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill. Prononc. − 1. Forme phon. − Seule transcription ds Land. 1834 : a-lâ-chir. 2. Dér. et composés : alâchissant, alâchissement (cf. Nouv. Lar. ill.). Cf. lâcher. − Rem. Le mot est signalé comme vx ds Besch. 1845 et ds Guérin 1892. Étymol. ET HIST. − 1. Fin xiies. « lâcher, détendre » emploi fig. (Li Dialoge Gregoire lo Pape, éd. W. Foerster, 136, 6 ds T.-L. : alaskissoit il a soi les frains de leece de son greit [sponte sibi laetitiae frena laxabat]), hapax; 2. mil. xiiies. s. intrans. « se relacher » (Jehan de Tuim, Li Hystore de Julius Cesar, 221, 25, ibid. : Li nostre se vont mout durement alaschant). − 1611, Cotgr.; 3. 1606 « tomber en défaillance, s'affaiblir » (Nicot : se allaschir : Flaccescere Marcessere, Animo defici). Mot signalé comme vieilli par Trév. 1752, Ac. Compl. 1842 et Besch. 1845.
Dér. de l'a. fr. laschier, fr. mod. lâcher*; préf. a-1*, av. changement de conjug. STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. |