| AFFRÉTEUR, subst. masc. A.− DR. MAR. 1. Celui qui prend un navire en affrètement. Synon. chargeur; anton. fréteur, armateur : 1. Cette spécialisation des fonctions est, d'ailleurs, plus immédiatement apparente dans le Code de Commerce qui réglemente surtout les contrats spéciaux au commerce : contrats entre le commissionnaire et le commettant, entre le voiturier et l'expéditeur, entre le porteur de la lettre de change et le tireur, entre le propriétaire du navire et ses créanciers, entre le premier et le capitaine et les gens de l'équipage, entre le fréteur et l'affréteur, entre le prêteur et l'emprunteur à la grosse, entre l'assureur et l'assuré.
É. Durkheim, De la Division du travail social,1893, p. 94. 2. Dans la pratique il [le mot fréter] présente l'inconvénient d'avoir la même consonnance [sic] qu'affréter et de préter à ambiguïté. Il désigne l'opération de donner un navire en affrètement, alors qu'affréter signifie : prendre en affrètement. Les mots « fréteur, affréteur » présentent les mêmes inconvénients. Aussi, en pratique, emploie-t-on souvent les termes anglais qui ne prêtent à aucune ambiguïté : « charterer » pour celui qui prend le navire en location, « owner » ou « ship owner » pour celui qui consent la location, « to charter » pour prendre en location, « to hire » pour donner en location.
Le Clère1960. 2. Rare (par confusion avec fréteur). Celui qui donne un navire en affrètement (cf. également Math. 1967) : 3. Affréteur de navires. Professionnel louant tout ou partie d'un navire, pour le transport de marchandises déterminées d'un port à un autre.
Mét.1955. Rem. Lar. encyclop. enregistre un emploi adj. B.− P. ext. Celui qui prend en location un avion ou tout autre moyen de transport. Prononc. : [afʀetœ:ʀ]. Passy 1914 transcrit la 2esyllabe du mot avec [ε] ouvert (cf. aussi Harrap's 1963). Enq. : /afʀetø2
ʀ/. Étymol. ET HIST. − 1678 mar. afréteur « preneur, dans un contrat d'affrètement » (G. Guillet de St George, Arts de l'homme d'Épée, ds Jal2: Afréteur est un marchand particulier qui prend un vaisseau à louage).
Dér. de affréter*; suff. -eur2*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 2. BBG. − Banque 1963. − Barr. 1967. − Bél. 1957. − Cap. 1936. − Gruss 1952. − Jal 1848. − Kuhn 1931, p. 198, 222. − Le Clère 1960. − Math. 1967. − Mét. 1955. − Will. 1831. |