| AÉROPORT, subst. masc. AÉRON. Lieu aménagé pour le départ, l'arrivée, les escales des lignes aériennes, et comprenant notamment l'aérogare, le service d'aide à la navigation, les pistes, les hangars : 1. La voiture de l'aéroport stoppe net à l'entrée du hangar, ouvert sur la nuit mêlée de pluie.
A. de Saint-Exupéry, Courrier Sud,1928, p. 4. 2. Vous avez donné le départ à six heures quinze, répétait-il plus tard aux chefs d'aéroports, nous ne pourrons vous payer votre prime.
A. de Saint-Exupéry, Vol de nuit,1931, p. 91. 3. Il était vrai aussi que cet homme faisait son métier en se fâchant. J'eusse subi ce reproche avec humilité dans un bureau de l'aéroport. Mais il nous joignait là où il n'avait pas à nous joindre. Il détonnait parmi ces trop rares étoiles, ce lit de brume, ce goût menaçant de la mer.
A. de Saint-Exupéry, Terre des hommes,1939, p. 152. 4. Les escadrilles de bombardement allemand (...) ont entrepris une attaque massive contre les aérodromes de Malte (...) des hangars et des installations d'aéroport ont été atteints.
Communiqué italien, L'Œuvre,28 fév. 1941. − Aéroport + de + nom de ville (indiquant la ville dans le voisinage de laquelle est situé l'aéroport) : 5. Retardé dans les transmissions, il nous atteignait tout à coup, deux mille kilomètres plus loin, entre les nuages et la brume, et perdus en mer. Ce message émanait du représentant de l'État, à l'aéroport de Casablanca. Et je lus : « Monsieur de Saint-Exupéry, je me vois obligé demander, pour vous, sanction à Paris, vous avez viré trop près des hangars au départ de Casablanca. »
A. de Saint-Exupéry, Terre des hommes,1939, p. 152. 6. stevens. − C'est un bon mouchoir. Vous en aurez besoin.
temple. − Pourquoi? pour les escarbilles, dans le train? mais nous voyageons en avion, Gowan ne vous l'a-t-il pas dit? nous partons de l'aéroport de Memphis à minuit. Nous serons en Californie demain matin.
A. Camus, Requiem pour une nonne,adapté de W. Faulkner, 1956, p. 830. Prononc. : [aeʀ
ɔpɔ:ʀ]. Enq. : /aeʀopo2
ʀ/. Étymol. ET HIST. − 1922 (Lar. mens. ill., t. 5, 1922, Bull. mens., 15 mars-14 avril ds Guilb. Aviat. 1965 : Un aéroport ou port aérien est une station de départ et d'atterrissage pour les avions).
Composé de l'élément préf. aéro-* et de port*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 16. BBG. − Bél. 1957. − Guilb. Aviat. 1965. − Réau-Rond. 1951. − Réau-Rond. Suppl. 1962. − Zastrow (D.). Entstehung und Ausbildung des französischen Vokabulars der Luftfahrt mit Fahrzeugen « leichter als Luft » (Ballon, Luftschiff) von den Anfängen bis 1910. Tübingen, 1963 (Beih. zur Z. rom. Philol. 105.), p. 525. |