| CÉMENT, subst. masc. A.− CHIM. Matière solide, liquide ou gazeuse qui, portée à très haute température, modifie les propriétés d'un métal. On arrive à durcir les pièces en acier doux par cuisson prolongée (...) en présence d'une poudre carburante appelée cément (R. Champly, Nouv. encyclop. pratique,t. 8, 1927, p. 58). B.− ART DENT. Tissu minéralisé engainant les racines, de l'apex au collet (d'apr. Sins. 1973). Dans sa partie radiculaire, l'ivoire est recouvert par le cément, substance comparable à de l'os (Quillet Méd.1965). C.− Argile cuite utilisée en céramique comme dégraissant. Rem. Attesté ds Guérin 1892, puis ds Lar. Prononc. et Orth. : [semɑ
̃]. Ds Ac. 1762 et 1798 s.v. cémentation. Ds Ac. 1835-1932 en tant que vedette indépendante. Étymol. et Hist. 1. 1573 « matière qui se diffuse dans un métal sous l'effet de la chaleur » (Jean Liébault, Quatre livres des secrets de Médecine et de la Philosophie chymique, 298 fo, p. 281); 2. 1805 « substance qui recouvre la racine des dents » (Cuvier, Leçons d'anat. comp., p. 109). Empr. au lat. class. caementum « pierre, moellon » attesté en b. lat. au sens de « ciment, boue » (Vulgate ds TLL s.v.). Fréq. abs. littér. : 9. DÉR. Cémentite, subst. fém.Carbure de fer, contenu dans les aciers cémentés et dans les fontes blanches (cf. R. Barnerias, Manuel des aciéries, 1934, p. 17). − 1reattest. [fin xixes. d'apr. Dauzat]; 1901 (A. Wurtz, Dict. de chim. pure et appliquée, 2esuppl., t. 4, p. 93); de cément (la carburation du fer pour la fabrication de l'acier est effectuée par cémentation), suff. -ite*. |