| ANATIFÈRE, adj. et subst. fém. ZOOL., vx. Conque anatifère ou anatifère. Synon. de anatife* :1. Dans les tritons, de Linneus, c'est-à-dire dans les anatifères et les glands-de-mer ou balanites Lepas, Lin, qui sont peut-être plus voisins des crustacés et surtout des monocles que des mollusques, le systême nerveux tient une sorte de milieu entre celui des mollusques et celui des crustacés et des insectes.
G. Cuvier, Leçons d'anatomie comparée,t. 2, 1805, p. 312. − [P. allus. à la croyance nordique selon laquelle des canards sauvages se forment dans la coquille de ce crustacé] :
2. Ces coquilles sont des nids d'où s'échappent des oiseaux (...). « Je dis que les différentes coquilles de ma plante anatifère... sont des nids où se forment et éclosent ces oiseaux d'une origine si obscure et que nous nommons en France macreuses. »
G. Bachelard, La Poétique de l'espace,1957, p. 116. DÉR. Anatiféracé, és, adj. et subst. masc. plur.,zool., vx. Qui ressemble à une anatifère; Anatiféracés Subst. masc. plur.Famille de crustacés dont le type est l'anatife (attesté ds Ac. Compl. 1842 et Besch. 1845, Lar. 19edonne comme synon. anatifé). Anatifériforme, adj.,zool. Qui a la forme d'une anatifère (attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e). Prononc. − Seule transcription ds Land. 1834 : ɑ-nɑ-ti-fère. Étymol. ET HIST. − xviies. zool. conque anatifère « crustacé » (Peiresc, Lett., 105 ds DG : Ce qu'aucuns ont appelé des conques anatifères).
Composé du rad. du lat. anas, anatis (dep. Varron; class. anitis) « canard » et du suff. -fère*.
− Anatiféracé, 1838 zool. (Ac. Compl. 1842); Anatifériforme, 1838 zool. (Ac. Compl. 1842). STAT. − Fréq. abs. litt. : 2. |