| ÉTOUPILLE, subst. fém. A.− Vx, ARTILL. Mèche d'étoupe servant d'amorce que l'on introduisait dans la lumière d'une pièce d'artillerie. Vivement, l'aide-pointeur, ayant mis la poudre à nu d'un coup de dégorgeoir, enfonça l'étoupille dans la lumière (Zola, Débâcle,1892, p. 310). B.− TECHNOL. Amorce servant à faire exploser une charge de poudre ou une mine. Une étoupille amorce chaque coup de mine et on allume chaque mine séparément; les mineurs retournent au chantier lorsqu'on a compté autant d'explosions qu'il y avait de coups allumés (Bourde, Trav. publ.,1928, p. 112). Rem. La docum. atteste étoupiller, verbe trans., vx. Munir d'une étoupille. Sawo étoupillait les mèches (Cendrars, Main coupée, 1946, p. 121). Prononc. et Orth. : [etupij]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1632 estoupille (Fr. de Malthe, Traité des feux artificiels, 86 ds Barb. Misc. 15, no20 : Car estant emply de poudre fine, on bouche le trou avec de l'estoupille). Prob. altération, sous l'influence de étoupillon*, de estoupelle, attesté dans le même sens en 1584 (Compte des fortifications, Tournai ds Gdf. Compl.), dér. de étoupe*, suff. -elle*. V. FEW t. 12, p. 317a et 321b, note 9. Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 410. |