| ÉTALONNER, verbe trans. A.− Vérifier une mesure en la comparant à l'étalon et la poinçonner pour attester sa conformité légale. Étalonner des poids, des mesures. Ce marchand fut mis à l'amende, parce que ses mesures n'étaient pas étalonnées (Ac.1798-1932). − P. ext. Graduer sur le modèle de l'étalon. Étalonner un appareil, un instrument. ,,Le régler conformément à un étalon, à une norme, à une spécification`` (Rama 1973). Étalonner un compteur (Caput1969). − Étalonner son pas. En évaluer la longueur moyenne pour calculer ensuite approximativement les distances parcourues en marchant. Étalonner sa foulée (R. Vuillemin, Éduc. phys.,1941, p. 145): Nous longions vers la Concorde la balustrade des Tuileries tendue contre le jardin comme le mètre-type de toutes les promenades, avec ses balustres comme des centimètres, et, notre pas ainsi étalonné, elle me quittait, fuyant pour la journée...
Giraudoux, Suzanne,1921, p. 27. Rem. 1. Rob. relève un emploi en arbor. ,,Faire choix d'arbres fournisseurs de greffons``. 2. La plupart des dict. mentionnent étalonneur, subst. masc. Celui qui étalonne, vérifie les appareils de mesure (cf. Encyclop. éduc., 1960, p. 164). B.− PSYCHOL. Appliquer un test quantitatif à un groupe de référence, à un groupe étalon afin d'obtenir des normes (d'apr. Piéron 1973). Questionnaires [déterminant l'âge mental] étalonnés sur une population statistique (Delay, Psychol. méd.,1953, p. 220). Prononc. et Orth. : [etalɔne]. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1390 estallonner « vérifier (une mesure) par comparaison avec un étalon » (Archives Nationales, MM 31, fo127 rods Gdf. Compl.); 2. 1680 « attester par une marque officielle la conformité d'un poids, d'une mesure à un étalon » (Rich.). Dér. de étalon2*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 5. |