| ÉPITOGE, subst. fém. Bande d'étoffe garnie de rangs d'hermine que les recteurs et inspecteurs d'académie, les professeurs d'université, les avocats, certains magistrats et certains prélats portent sur l'épaule gauche par-dessus la toge (cf. aumusse ex. 1). Les premiers présidents portent encore l'épitoge (Ac.1835, 1878).Allons, juge austère, magistrat implacable, mets ta robe écarlate à l'épitoge d'hermine et ta toque galonnée d'or! (Coppée, Coupable,t. 8, 1897, p. 276).La toque magistrale en tête et l'épitoge à trois rangs d'hermine sur l'épaule, nous enseignons aux jeunes élèves (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 141):... les universitaires bacheliers ont droit, dans les cérémonies officielles, à un rang d'hermine à l'épitoge; (...) les universitaires licenciés ont droit à deux rangs d'hermine; (...) les universitaires docteurs ont droit à trois rangs d'hermine.
Encyclop. éduc.,1960, p. 317. Prononc. et Orth. : [epitɔ:ʒ]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1484 subst. masc. « chaperon que le président à mortier et le greffier portaient par-dessus la robe dans les grandes cérémonies » (Extr. des reg. du Parl., ap. Th. Godefr., Cérém. fr., I, 223 ds Gdf. Compl.); 1864 subst. fém. « bande d'étoffe distinctive portée par les recteurs, professeurs, avocats et magistrats dans certaines cérémonies » (Littré). Empr. au lat. impér. epitogium « casaque pour mettre par-dessus la toge » d'où le mot fr. d'abord masc., devenu fém. sous l'influence de toge* (xvies.) Fréq. abs. littér. : 4. |