| ÉPICYCLE, subst. masc. ASTRON. ANC. (avant Copernic, selon la tradition aristotélicienne de la terre immobile, centre de l'Univers). Révolution d'un astre qui était supposé décrire un petit cercle dont le centre traçait lui-même un cercle plus grand autour de la terre. Anton. vx déférent1.On lui attribue [à Apollonius] la théorie des épicycles, qui servaient à expliquer les phénomènes des stations et des rétrogradations des planètes (Chasles, Aperçu hist. orig. et développ. méth. géom.,1837, p. 21).Pour toutes les planètes, un des deux cercles, épicycle ou déférent, est parcouru dans le même temps (Poincaré, Mécan. nouv.,1905, p. 21).− P. anal. : Au moment où ces lumières formaient dans l'obscurité de la chambre plus de cycles et d'épicycles que Ptolémée et les Arabes n'en observèrent jamais en suivant la marche des planètes...
France, Puits ste Claire,1895, p. 97. Rem. On rencontre ds la docum. une graph. anc. épicicle. Avant Copernic l'on combinait et l'on multipliait les épicicles, de manière que leurs révolutions cadrassent avec les mouvemens apparens (Destutt de Tr., Idéol. 3, 1805, p. 104). Prononc. et Orth. : [episikl̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1377 astron. (Oresme, Le Livre du ciel et du monde, éd. A. Menut, livre II, chap. 2, 70b, p. 286). Empr. au lat. tardif epicyclus (gr. ε
̓
π
ι
́
κ
υ
κ
λ
ο
ς) « épicycle ». Fréq. abs. littér. : 4. |