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ÉPAULETTE, subst. fém.
A.− COUTURE
1. Vx. Partie du vêtement qui recouvre l'épaule. Je crois que mon corsage a craqué... (...) c'était la couture de l'épaulette qui avait cédé, toute l'épaule et le sein se trouvaient à découvert (Zola, Joie de vivre,1884, p. 871).
2. Mince bande d'étoffe passant sur l'épaule et servant à soutenir un vêtement ou sous-vêtement féminin. Son épaule où ne passait que l'étroite épaulette de sa robe (Barrès, Cahiers,t. 3, 1903-04, p. 88).La double épaulette du soutien-gorge et de la combinaison de soie (Druon, Gdes fam.,t. 1, 1948, p. 154).
3. Rembourrage en demi-cercle cousu sous le vêtement à l'endroit des épaules et servant à assurer une bonne tenue de la carrure. L'ampleur de sa blouse à épaulettes (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 295).La doublure de l'épaulette (Arnoux, Mét. tailleur,1952-53, p. 25).
B.− P. ext., VÊTEMENT MILIT. Large bande de passementerie que les militaires portent boutonnée sur l'épaule, dont l'extrémité arrondie est formée d'une touffe de franges pendantes et dont la forme, la grandeur, la matière, la place, le nombre sont des signes distinctifs du grade. Le jeune homme réfléchit un instant, puis (...) il ôta d'un mouvement lent et triste son épaulette et sa contre-épaulette, insignes de son grade (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 371).[Protée] trône en tunique rouge de militaire anglais avec une superbe casquette-couronne, de grosses épaulettes à graines d'épinard (Claudel, Protée,1927, I, 4, p. 367).
SYNT. Épaulettes de laine rouge des grenadiers, jaune des voltigeurs, verte avec tournante rouge des fusiliers; épaulettes en or des officiers de l'infanterie de ligne, en argent des chasseurs à pied; épaulettes à franges simples des capitaines, à grains d'épinard des grades supérieurs; le sous-lieutenant porte l'épaulette à droite, le lieutenant l'épaulette à gauche.
Loc. Noblesse d'épée et d'épaulettes. Alfred. C'est la fille du général comte de Gaston... La comtesse Gaston a conservé sur cette noblesse d'épée et d'épaulettes toute l'influence (Dumas père, Angèle,1834, I, 6, p. 115).
Gagner, porter, prendre l'épaulette. Devenir, être officier. Aucun d'eux ne pouvait devenir officier; − les vilains n'étaient pas dignes de porter l'épaulette (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 1, 1870, p. 14).
Rem. On rencontre ds la docum. a) L'adj. dérivé épauleté, ée. Qui est fixé à la place de l'épaulette. Une robe noire bien portée, (...) une épitoge, en cas d'assises, bien épauletée, séduisent mon esprit, sinon moi-même (Verlaine, Œuvres compl., t. 4, Mes pris., 1893, p. 391). b) Le subst. masc. épauletier, péj. Synon. de officier. « Tout ce tas d'épauletiers, crie-t-elle en apostrophant ce groupe d'officiers, se moquent de nous... » (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 103).
Prononc. et Orth. : [epolεt]. Mart. Comment prononce 1913, p. 116, observe que la 2esyll. n'étant plus sous l'accent tend à s'ouvrir. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 2emoitié xiiies. [ms.] espaulete « petite épaule » (Salut d'Amors ds T.-L.); 2. a) 1534 « partie de l'armure » (Arrêt in Recueil gén. des anciennes lois fr., éd. Isambert, Decrusy, Armet, XII, 385); b) 1773 costume milit. (Voltaire, Tactique ds Littré). Dér. de épaule*; suff. -ette*; 2a à rapprocher de épaulière*. Fréq. abs. littér. : 261. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 453, b) 611; xxes. : a) 515, b) 85. Bbg. Hasselrot 1972 20es., p. 10.