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ÉPARVIN, subst. masc.
ART VÉTÉR., vieilli. Tumeur osseuse qui vient au jarret d'un cheval. Éparvin calleux. Il [Flavien] venait de repérer chez Riquet, justement un cheval qui avait les éparvins (...) un cheval qu'il pourrait avoir pour une bouchée de pain (Vialar, Éperon arg.,1952, p. 316).
Spéc. Éparvin sec. Flexion brusque du membre postérieur au moment où l'animal se met en mouvement (cf. Privat-Foc. 1870). Éparvin de bœuf. Tumeur osseuse occupant la face interne du jarret et lui donnant l'apparence d'un jarret de bœuf (cf. Nysten 1814).
Prononc. et Orth. : [epaʀvε ̃], [epε ʀvε ̃]. Ds Ac. 1694-1740, s.v. e(s)parvin avec la mention ,,on prononce épervin``. Ds Ac. 1762-1878 sous les 2 graph. (cf. également ds l'ensemble des dict. gén. comme Littré, DG ou Lar. Lang. fr.). Ds Ac. 1932, uniquement s.v. éparvin. L'existence des 2 graph. traduit l'hésitation pour [ε] ouvert entravé, en moy. fr., entre les prononc. [a:ʀ] ou [ε:ʀ] devant consonne notamment r dental qui ouvre [ε] en [a]. Villon fait rimer terme avec arme; on rencontre Piarre pour Pierre. La transformation de r dental en r vélaire au xviies. a arrêté l'altération de [ε] entravé devant r. [a] l'a cependant emporté dans dartre (pour dertre), echarpe (pour escherpe), harde (pour herde), larme (pour lerme, lairme). On a hésité entre hargne et hergne, barge et berge. Par réaction contre l'altération de [ε] entravé devant r on a même remplacé un [a] étymol. par un [ε] dans cercueil (pour sarcueil), hermine (de armenia), épervier (pour esparvier), guérir (pour garir) où [ε] devient [e] fermé p. harmonis. vocalique. Enfin dans certaines provinces on prononce serment pour sarment (cf. Bourc.-Bourc. 1967, § 36 III, 47 II et 88 III). Étymol. et Hist. xiiies. esparvains plur. (Assises de Jérusalem, Livre au roi, éd. Beugnot, t. 1, p. 614). Prob. de l'a. b. frq. *sparwun, accus. de *sparo « passereau », la démarche du cheval malade pouvant rappeler celle de l'oiseau (FEW t. 17, p. 171a), ou encore par comparaison de la forme de la tumeur avec celle du corps de ce dernier. Fréq. abs. littér. : 3.