| ÉMONDAGE, subst. masc. A.− SYLVIC. Action d'émonder, résultat de cette action. Synon. élagage, taille; émondement (vieilli).Il gagnait dans la saison de l'émondage vingt-quatre sous par jour, puis il se louait comme moissonneur (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 107).Bouvard entreprit l'émondage de la charmille, Pécuchet la taille de l'espalier (Flaub., Bouvard,t. 2, 1880, p. 97). B.− Au fig. et p. métaph. Épuration. L'administration universitaire prussienne n'a pas procédé par émondages. Elle a mis le sceau officiel sur des souvenirs (Barrès, Cahiers,t. 11, 1918, p. 343).Il faudra nous soumettre à l'œuvre collective, mais quelle multiplication, quelle efficacité nouvelle jaillira de cet émondage (Butor, Passage Milan,1954, p. 205): L'émondage y serait [dans l'œuvre de Barrière] indispensable, et le jour où l'on publiera une édition définitive (...) c'est un « théâtre choisi » et non pas « un théâtre complet » qu'il faudra s'occuper de réunir.
A. Daudet, Pages inédites de crit. dram.,1897, p. 331. Prononc. et Orth. : [emɔ
̃da:z]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1572 (Liebault, Mais. rust., p. 762 ds Gdf. Compl.), attest. isolée, repris dep. Boiste 1829. Dér. du rad. de émonder*; suff. -age. *Fréq. abs. littér. : 6. |