| ÉMOLUMENT, subst. masc. A.− 1. Vx. Profit. Tirer un grand émolument, de grands émoluments de quelque chose. Il n'a reçu aucun émolument de cette affaire (Ac.1835-1878). 2. DR. ,,Actif ou part d'actif que recueille un héritier, un légataire universel ou à titre universel, ou un époux commun en biens`` (Cap. 1936). La femme n'est tenue des dettes de la communauté (...) que jusqu'à concurrence de son émolument (Code civil,art. 1483, 1804, p. 272). B.− Au plur. 1. Profits casuels d'une charge, en particulier d'officier ministériel. L'abbé Chapeloud et son ami Birotteau n'étaient pas riches (...) ils n'avaient rien autre chose que les faibles émoluments accordés aux prêtres (Balzac, Curé Tours,1832, p. 173). 2. P. ext., vieilli ou littér. Salaire, rémunération. Je serai nommé incessamment secrétaire d'un comité Shakespeare avec émoluments de huit à neuf cents francs par mois (Du Bos, Journal,1922, p. 46): 1. Cérizet accepta (...) de Messieurs Cointet frères des émoluments évidemment trop forts pour la lecture des épreuves qu'il allait chercher à leur bureau tous les soirs et qu'il leur rendait tous les matins.
Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 564. − En partic., usuel. Rémunération nette des fonctionnaires, indemnités et allocations incluses : 2. ... l'article 35 du décret d'application accorde au fonctionnaire [licencié] une indemnité égale aux trois quarts des émoluments afférents au dernier mois d'activité, multipliés par le nombre d'années de service validées pour la retraite.
Encyclop. pratique de l'éduc. en France,1960, p. 300. Prononc. et Orth. : [emɔlymɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. La dernière éd. enregistre le mot au pluriel. Étymol. et Hist. Fin xiiies. « bénéfice, profit » (J. de Meun, Testament, 938, éd. Méon, Rose, t. 4, p. 48). Empr. au lat. class.emolumentum « avantage, profit; gain, émolument ». Fréq. abs. littér. : 35. Bbg. Rigaud (A.). Hymne à la paie. Déf. Lang. fr. 1971, no59, p. 18. |