| ÉMINEMMENT, adv. De manière éminente, à un très haut degré. Éminemment dangereux. L'époque était éminemment favorable à ce genre d'activité intellectuelle (Valéry, Variété II,1929, p. 109).Le rôle de la femme est éminemment conservateur (Gide, Robert,1930, p. 1323).C'était un être éminemment compréhensif que le sous-préfet Rateau (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 28).Provoquer une altération quelconque dans une liqueur éminemment putrescible (J. Rostand, Genèse vie,1943, p. 116):... la bonne critique doit faire aux grands hommes une large part (...) Ils sentent clairement et éminemment ce que tout le monde sent vaguement.
Renan, L'Avenir de la sc.,1890, p. 196. − Spéc., PHILOS. De manière essentielle, par définition. La cause contient éminemment l'effet, disaient jadis les philosophes (Bergson, Deux sources,1932, p. 152). Prononc. et Orth. : [eminamɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1587 « à un degré supérieur » (Le Jardin de Plaisir, [éd. 1602], I, 231 ds R. Philol. fr., t. 45, p. 140); 2. 1647 philos. scolast. (Desc., Médit., III, 14 ds Littré). Dér. de éminent*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 492. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 176, b) 436; xxes. : a) 381, b) 625. |