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ÉLECTIF, IVE, adj.
A.− [Choix par voie de suffrages]
1. [En parlant d'une pers. ou d'un ensemble de pers.] Qui est choisi et reconnu, par voie de suffrages, dépositaire d'un titre, d'une dignité. Monarque électif, chambre élective. François II (...) renonce le 6 août à la dignité d'empereur électif d'Allemagne et devient empereur héréditaire d'Autriche (Chateaubr., Mém.,t. 2, 1848, p. 381).La commission départementale assigne à chaque membre du conseil général et aux membres des autres conseils électifs le canton pour lequel ils devront siéger dans le conseil de révision (Bacquias, Conseil gén. et conseil arrondiss.,1934, p. 69).
2. [En parlant d'une dignité, d'un titre, d'une fonction] Qui est décerné par voie de suffrages. Trône électif; couronne, magistrature élective. Il y a donc aujourd'hui en France un véritable patriciat électif (Bonald, Législ. primit.,t. 1, 1802, p. 101).Transformer l'empire électif en monarchie héréditaire (Bainville, Hist. Fr.,t. 1, 1924, p. 155):
1. Dans un régime où le mandat impératif, ou du moins la brièveté du mandat électif, garantit la subordination des députés au peuple, on conçoit que l'assemblée soit unique et se subordonne l'exécutif. Vedel, Manuel élémentaire de dr. constit.,1949, p. 142.
3. Qui implique une procédure d'élection par voie de suffrages. Principe, système électif; constitution élective. Le mode électif ne fut introduit que comme une protestation, (...) contre le régime des castes (Comte, Catéch. posit.,1852, p. 311).Les origines électives de la royauté (Bainville, Hist. Fr.,t. 1, 1924, p. 87).
B.− [Choix personnel, sans intervention d'un suffrage]
1. [Choix fondé sur une préférence] Qui fait l'objet d'un choix fondé sur une préférence particulière.
a) Rare [En parlant d'une pers.] Le lien qui unit ces frères électifs est plus fort même que celui qui dérive de la fraternité naturelle (Durkheim, Divis. trav. soc.,1893, p. 186).
b) [En parlant d'un sentiment] Inclination élective. Sénac et le baromètre. Tendresses électives (Duhamel, Désert Bièvres,1937, p. 173).
Affinités électives (loc. rendue célèbre par le titre français de l'ouvrage de Goethe, Wahlverwandschaften, cf. Barrès, Cahiers, t. 9, 1911-12, p. 171) :
2. C'est la loi des affinités électives; les manies se cherchent et s'attirent dans un perpétuel effort de se grouper. Péladan, Le Vice suprême,1884, p. 264.
Rare [Le choix est fondé sur une aversion particulière] Sénac vouait à Fonfreyde une exécration élective (Duhamel, Désert Bièvres,1937p. 169).
2. [Choix fondé sur une affinité de caractère naturel] Qui implique un choix fondé sur une affinité naturelle inconsciente.
a) Cour. Pourquoi cette sensibilité élective, cette prédilection des environnements étrangers? (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 78).Puisqu'il y a des troubles électifs, qui atteignent le langage parlé à l'exclusion du langage écrit (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception,1945, p. 204).
b) Spécialement
CHIM. Les notions d'affinité ou d'attraction élective, sur lesquelles reposent les explications des chimistes, sont des notions irréductibles (Cournot, Fond. connaiss.,1851, p. 190).
MÉD. Activation, surdité élective. Il reste alors à expliquer comment se fait l'excitation élective de ces fibres spécifiques [du nerf acoustique] (Piéron, Sensation,1945, p. 173).
Prononc. et Orth. : [elεktif], fém. [-i:v]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1370 « qui choisit » (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, II, 8, p. 162); 2. 1404 « qui est conféré, nommé par élection » (N. de Baye, Journ., I, 116 ds Gdf. Compl.). Empr. au b. lat.electivus « qui choisit » formé sur le supin electum de eligere (élire*). Fréq. abs. littér. : 169.