| ÉLATION, subst. fém. Vx. mystique. Orgueil naïf; noblesse exaltée du sentiment. Tout le monde était fatigué de ces dix mois de tension mentale et morale, mais cela ne rendait pas compte de cette inattendue mélancolie, mêlée à l'élation qui gonflait Augustin (Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 147):... mon cas est un peu spécial (...) Je n'ai pas, en effet, se disait-il [Durtal] (...) une élation, une superbe, s'affichant inconsciente, débordant devant tous...
Huysmans, La Cathédrale,1898, p. 102. Étymol. et Hist. Ca 1200 « orgueil, présomption » (Dialogue Grégoire, 120, 23 ds T.-L.) − 1660, Oudin, repris comme vieux mot par Ac. Compl. 1842. Empr. au lat. class. elatio « action d'élever; grandeur, noblesse, hauteur d'âme ». Fréq. abs. littér. : 6. |