| ÉLÉVATEUR, TRICE, adj. et subst. masc. [Correspond à élever1] I.− Adjectif A.− [En parlant d'un inanimé concr.] Qui sert à élever, à faire monter. Ces appareils élévateurs [des norias] (Gide, Retour Tchad,1928, p. 871).Cette échelle est constituée par un tapis roulant élévateur (Stocker, Sel,1949, p. 25). − ANAT. [En parlant d'un muscle] Qui sert à élever une partie du corps ou un organe. Muscles élévateurs de la mâchoire inférieure (G. Gérard, Anat. hum.,1912, p. 70). ♦ Emploi subst. p. ell. L'élévateur de la paupière (Ac.1835-1932). B.− Au fig. [En parlant d'un inanimé abstr.] Qui a pour but d'élever à des sentiments, à des attitudes plus élevés, plus nobles. Sa propre certitude d'un idéal, d'une mission élévatrice (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 70). II.− Subst. masc. A.− TECHNOL. [Correspond à élever1I A] Appareil destiné à lever des charges ou des matériaux pour les transporter vers le haut. Un élévateur, (...) permettra aisément le transport de tous les fardeaux à cet étage (Verne, 500 millions,1879, p. 159).Batteuses locomobiles avec élévateur de paille (Zola, Terre,1887, p. 469).Élévateur pour monter le foin dans les hautes granges (Wolkowitsch, Élèv.,1966, p. 145). − MAR. Appareil destiné à soulever les navires dans un bassin de radoub. On se sert d'un élévateur pour le radoub des navires (Ac.1932). − P. méton. Silo à grains. L'accumulation des grains dans les élévateurs construits pour des milliers de tonnes (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 258).À sa droite, s'élevaient les silos des élévateurs à blé (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 262). Rem. On rencontre ds la même accept. l'anglicisme elevator, subst. masc. D'immenses elevators (...) emmagasinent le blé (Albitreccia, Gds moyens transp., 1931, p. 89). Cf. Littré, s.v. élévateur. B.− ÉLECTR. [Correspond à élever1I B] Transformateur qui élève la tension du courant. Celui-ci [le transformateur] élève à volonté la tension du courant, (...) ce transformateur est dit élévateur (Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 191). Prononc. et Orth. : [elevatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Ds Ac. dep 1835. Étymol. et Hist. 1583-90 eslévateurs de peuple « celui qui fait lever les armes » (Brantôme, Cap. fr. anç., M. de Mercure, V, 191 ds Hug.); 1801 art dent. (Annales des arts et manuf., VIII, 98 ds DG); 1811 anat. subst. et adj. « qui sert à élever » (Mozin-Biber). Dér. du rad. de élever*; suff. -(at)eur2*; cf. b. lat. elevator « celui qui élève, soutient ». Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Bonn. 1920, p. 53. − Staes (D.). Le Lang. de la manutention. Vie Lang. 1972, p. 468. |