| ÉDITORIAL, ALE, AUX, adj. et subst. masc. I.− Adjectif A.− Qui a rapport à l'édition. Une augmentation rapide du nombre de bibliographies dont l'accroissement plus rapide encore de la production éditoriale accentue l'utilité (Civilis. écr.,1939, p. 2414). B.− Vieilli. Qui émane de la direction d'un périodique. Les nouvelles de la rédaction, les articles éditoriaux et la publicité (Morand, New-York,1930, p. 197). II.− Subst. masc. Article de journal émanant de la direction. Une page intérieure est consacrée aux éditoriaux (Civilis. écr.,1939, p. 4003).Un qui a solidement débloqué dans ses derniers éditoriaux c'est votre ami Luc (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 112): Ce journal était (...) admirablement rédigé. Mais il intéressait mille fois davantage quand ce premier article (dit « premier-Paris » dans ces temps lointains, et appelé aujourd'hui, on ne sait pourquoi, « éditorial ») était au contraire mal tourné, avec des répétitions de mots infinies. Chacun sentait alors avec émotion que l'article avait été « inspiré ». Peut-être par M. de Norpois ...
Proust, La Fugitive,1922, p. 637. Prononc. : [editɔ
ʀjal]. Enq. : /editoʀjal/. Étymol. et Hist. 1852 (Baudelaire, Edgar Poe, sa vie et ses ouvrages, III, préf. aux
Œuvres d'E. Poe, éd. La Boétie, Bruxelles, 1944, p. 18 : la rédaction de la partie dite éditorial c'est-à-dire [de] l'analyse de tous les ouvrages parus et [de] l'appréciation de tous les faits littéraires). Empr. à l'angl.editorial adj. « propre à un éditeur » (1744 Akenside ds NED) et subst. « article de journal écrit sous la responsabilité d'un éditeur-chef » (1864 Spectator, 539, ibid.). Fréq. abs. littér. : 20. Bbg. Bonn. 1920, p. 52. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 323. |