| ÉCONOME1, subst. Celui, celle qui est chargé(e) de l'administration matérielle et de la dépense, dans un établissement ou, vieilli, dans une grande maison. Économe de collège, d'hôpital. Synon. plus mod. intendant.L'économe ne nous remit nos livres que le jeudi (France, Pt Pierre,1918, p. 274).− Religieux, religieuse chargé(e) de (gérer) la dépense de la communauté, de la maison. En apposition. Père économe. Mère économe (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 188): Pour tout ce qui concerne les malades et la clinique en général comme pour les réclamations, c'est la sœur économe qui...
Siménon, Les Vacances de Maigret,1948, p. 107. Prononc. et Orth. : [ekɔnɔm]. D'apr. Mart. Comment prononce 1913, p. 105, il n'est pas rare d'entendre de vieilles gens prononcer [ekɔno:m]. D'apr. Rouss.-Lacl. 1927, p. 128, c'est chez les provinciaux qu'on rencontre cette prononc. Économe fait partie des mots savants en -one, once qui s'écrivent sans accent circonflexe et prennent souvent un o bref sous l'influence des mots en -omme, -onne (cf. Buben 1935, § 27). Enq. : /ekonom/. Le mot est admis ds Ac. 1694 et 1718 sous l'anc. forme
œconome, ds Ac. 1740-1932 sous la forme mod. La graph.
œ
est étymol. On la rencontre encore dans d'autres mots savants venus du grec, tels que
œsophage, œcuménique et à tort dans fœtus. Dans ces derniers mots la prononc. sous l'influence de l'orth. est qqf. [œ]. Étymol. et Hist. 1. 1337 « religieux chargé de la dépense d'un couvent » aconome a l'abbaie (Cart. de S. Benoit, fo120 vo, A. Loiret ds Gdf. Compl.); 1546 économe (Estienne, Dictionarium latinogallicum multo locupletus, s.v. œconomus); 2. 1611 « administrateur des revenus d'un bénéfice lors d'une vacance » (Cotgr., s.v. œconome). Empr. au b. lat.
œconomus (< gr. ο
ι
̓
κ
ο
ν
ο
́
μ
ο
ς) « administrateur des biens d'une église; d'un monastère ». |