| ÉCONOMAT, subst. masc. A.− HIST. ,,Régie d'un bien ecclésiastique vacant exercée au nom du roi en vertu de la régale`` (Lep. 1948). Il faut emprunter ces 170 millions sur ceux des biens ecclésiastiques que personne n'est dans le cas de défendre, ceux en économats (Le Moniteur,t. 2, 1789, p. 424). − Au plur. Bureaux qui s'occupaient de l'administration des bénéfices vacants à la nomination du roi. Ce bénéfice était aux Économats (Ac.1835, 1878). B.− Usuel. Fonction, charge d'économe dans un établissement (collège, hôpital, communauté). − P. méton. Synon. plus mod. intendance. 1. Service chargé de ces fonctions dans cet établissement : Le corps des fonctionnaires des services économiques se divise essentiellement en deux branches, la branche économat ouverte aux bacheliers, la branche intendance ouverte aux licenciés.
La branche économat comprend :
Des adjoints des services économiques, des économes.
La branche intendance comprend :
Des sous-intendants, des intendants.
Encyclop. pratique de l'éduc. en France,1960, p. 349. 2. Lieu où s'exercent ces fonctions. Mon père (...) me dit qu'il fallait demander ces ouvrages à l'économat du collège (France, Pt Pierre,1918, p. 270). C.− DR. Magasin de vente créé et administré par un employeur, et à l'usage exclusif de ses employés et qui a été prohibé, sauf exceptions déterminées par la loi, notamment celle du 15 mars 1910. Il convient de leur ajouter les économats d'usine et les groupements de consommateurs qui, bien que faisant acte de commerce, sont des organismes para-commerciaux (Brunerie, Industr. alim.,1949, p. 211). Prononc. et Orth. : [ekɔnɔma]. Ds Ac. 1694 et 1718 s.v. œconomat. Ds Ac. 1740-1932 sous la forme mod. Les éd. de 1762 et de 1798 notent encore la forme en
œ-, à titre hist. (cf. économe 1 et 2). Étymol. et Hist. 1. 1553 « fonction d'économe, d'intendant » (Guill. Postel, Vict. des femmes du Nouveau-Monde, 62 ds Hug.); 2. 1835 « lieu où se tient l'économe » l'économat [du] collège (Ac.). Dér. du rad. de économe*; suff. -at*. Fréq. abs. littér. : 8. |