| ÉCLANCHE, subst. fém. BOUCH. Épaule de mouton détachée du corps de l'animal. Éclanche tendre, jus d'éclanche, éclanche en daube. Je ne me sentais pas des dents d'acier pour déchirer l'éclanche : ce menu était fait exprès pour me désoler (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 376).D'énormes éclanches de mouton (Balzac, Physiol. mar.,1826, p. 124).Prononc. et Orth. : [eklɑ
̃:ʃ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1190 (main) esclanche adj. fém. « gauche » (Renart, éd. M. Roques, 7754) − 1547, Cartulaire de Flines ds Gdf.; 2. xiiies. [var. ms.] esclence subst. « bras, épaule gauche » (Partonopeus de Blois, éd. J. Gildea, t. 1, p. 542), attest. isolée; 1548 esclange art culin. (Rabelais, Quart Livre, VII, éd. R. Marichal, p. 59), graphie isolée; 1552 esclanche (Id., ibid., LIX, p. 240). De l'a. b. frq. *slink « gauche », cf. a. h. all. slinc « id. » (Graff t. 6, col. 796), m. néerl. slinc « id. » (Verdam), slinke « main gauche » (ibid.). Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 16. |