| ÉBRASEMENT, subst. masc. ARCHITECTURE A.− Action d'ébraser*. L'ébrasement d'une porte, d'une fenêtre (Ac. 1835-1932). B.− Élargissement en ligne biaise des murs encadrant une baie et permettant aux battants de s'ouvrir plus facilement ou à la lumière de pénétrer plus largement. [À] Saint-Démétrius de Smyrne (...), le trône, placé devant l'ébrasement d'une des trois fenêtres de l'abside, est en marbre blanc (Lenoir, Archit. monast.,1852, p. 356).Sur les parois latérales, deux fenêtres à ébrasement profond, garnies de rideaux de serge (Banville, Gringoire,1866, p. 7): Sur la façade occidentale de Chartres, les portails avec leurs ébrasements à piliers saillants ont été construits à la manière romane de l'Ouest...
Hourticq, Hist. gén. de l'art,La France, 1914, p. 69. Rem. On rencontre ds la docum. le synon. ébrasure, subst. fém. Multiplier d'abord les dimensions pleines de la surface à couvrir augmentées des épaisseurs des ébrasures et autres reliefs (coffrages, canalisations, etc.) (P. Bonnel, J. Tassan, Trav. amén. mais., 1966, p. 142). Terme admis par Ac. 1932 qui renvoie à ébrasement; attesté ds Lar. 19eSuppl. 1878, Guérin 1892, Rob., Lar. Lang. fr. Prononc. et Orth. : [ebʀ
ɑzmɑ
̃]. Ds Ac. dep. 1762, excepté Ac. 1798. Étymol. et Hist. 1403 archit. embrasement (Compte de la gr. command. de S.-Denis, Arch. LL. ds Gdf.); 1694 ébrasement (Corneille). Dér. du rad. de ébraser*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Archit. 1972, p. 79. |