ÉTRÉSILLON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. xves.
estresillon « bâillon » (
Modus, éd. G. Tilander, 48, 7, var. B);
2. 1676 « pièce de bois disposée en travers dans une tranchée pour éviter un éboulement » (
Félibien); 1690 « pièce de bois destinée à étayer les murs » (
Fur.);
3. 1900 mar. « morceau de bois dont on se sert pour serrer deux cordages »
(DG). Altération de l'a. fr.
estesillon « bâillon » (1333,
Arch. S 1336, pièce 1 ds
Gdf.), dér. du verbe a. fr.
esteser « tendre, étendre » (1262,
J. Le Marchand,
Miracles N. D. de Chartres, 60 ds T.-L.) d'apr.
tesseiller « s'étirer » (1174-78,
E. de Fougères,
Livre des Manières, éd. J. Kremer, 1100), les 2 verbes étant dér. de l'a. fr.
teser « tendre »
xiies. ds T.-L. (du lat. vulg. *
tensare, dér. de
tensus, part. passé de
tendere, v.
tendre), le 1
erpar préf.
es-*, le 2
epar suff.
-eiller (-iculare);
cf. le m. fr.
tesillon xves. (
Modus, éd. G. Tilander, 48, 7, var. I, L); 3 dér. d'apr. 1, de
trésillon «
id. » (1773, Bourdé de la Villehuet ds
FEW t. 13, 1, p. 225a; peut-être empr. au prov.
tresihoun «
id. », [
Mistral],
FEW, t. 13, p. 225 b, note 9).