ÉMERI, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1200 minér.
esmerill (
Assises de la Cour des Bourgeois ds
Assises de Jérusalem, éd. A. Beugnot, t. II, p. 176); 1440
esmery (
Rec. de doc. inédits concernant la Picardie, éd. V. de Beauvillé, 1, 107 ds
IGLF); spéc. 1866
papier émeri (
M. Lalanne,
Grav. eau forte, p. 14); 1821 technol.
(flacon) bouché à l'émeri (
Kapeler, Caventou,
Manuel pharm. et drog., t. 1, p. 134); d'où 1897 au fig. en parlant d'une pers. (
Courteline,
Client sér., p. 221 : plus
bouché à soi tout seul que cent flacons d'éther
bouchés à
l'émeri, le concierge ne comprit pas). Prob. empr., de même que l'ital.
smeriglio (
cf. lat. médiév. ital.
smeriglum en 1283 et 1284) et le cat.
esmerill (début
xves.), au gr. byzantin σ
μ
ε
ρ
ι
́
λ
ι
ο
ν dimin. de σ
μ
ε
́
ρ
ι « émeri » (gr. class. σ
μ
υ
́
ρ
ι
ς, -ι
δ
ο
ς). V.
Cor.,
DEI, Devoto,
FEW t. 12, p. 10.