ÉGLISE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. Ca 1050 « édifice consacré au culte de la religion chrétienne » (
Saint-Alexis, éd. C. Storey, 257).
II. 1. 1135 « assemblée de tous ceux qui ont la foi en J.-C. » (
Couronnement de Louis, éd. E. Langlois, 155 : Et sainte
eglise pense de bien servir); 1174-76
la sainte mere iglise (
G. de Pont-Ste-Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 2722);
2. 1546 « ensemble de fidèles unis, au sein du christianisme, dans une communion particulière »
eclise romaine (
Rabelais,
Tiers Livre, 22, éd. Marty-Laveaux, II, 109); 1690
eglise gallicane (
Fur.);
3. 1549 « l'état ecclésiastique »
gens d'eglise (
Est.); 1552 synon. de
clergé (
Rabelais,
Quart Livre, ch. 53, éd. Marty-Laveaux, II, 457 : entretenir l'
Ecclise);
4. 1862 fig. « ensemble de personnes professant la même doctrine » (
Goncourt,
Journal, p. 1184). Du lat. vulg.
eclěsia (v.
TLL s.v., 32, 63 sqq), lat. chrét.
ecclēsia (empr. au gr. ε
̓
κ
κ
λ
η
σ
ι
α « assemblée de citoyens » employé dans le Nouveau Testament au sens de « assemblée de Chrétiens », v.
Liddell-Scott II, 2) « communauté de fidèles; de tous les fidèles, lieu de réunion des fidèles » (v. aussi
Théol. cath.).