ÉGALITÉ, subst. fém. Étymol. et Hist. 1. a) 1 remoitié xves. [éd. xvies.] « relation entre deux choses ne présentant aucune différence de grandeur, de qualité » en l'égalité de « au niveau de » ( Monstrelet, vol. 1, fol. 268 b ds La Curne); 1503 esgallité ... inégalité ( Le Guidon en francoys, 149c, éd. de 1534 ds Hug.); 1555 egalité ( P. Billon, le Fort inexpugnable, 121a, ibid.); en partic. 1687 math. « équation, ensemble de deux expressions algébriques réunies par le signe = » ( Furetière, Essai d'un dict. universel, s.v. équation, p. 88); [1549 Proportion d'Equalité ( J. Peletier, L'Aritmetique, f o61 v ods Quem. Fichier)]; b) 1647 « (de personnes) état de conditions égales » ( Corneille, Théodore, II, 2, vers 386); en partic. 1744 ( Nivelle de La Chaussée, École des mères, III, 3 ds Rob. : L' égalité, madame, est la loi de nature); 2. a) 1639 « stabilité, constance dans les dispositions du caractère » ( Rotrou, Antig. IV, 3 ds Littré) [1580 equalité de meurs ( Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, livre 2, chap. 1, p. 369)]; b) 1690 « développement régulier » égalité de stile ( Fur.); c) 1835 égalité d'un terrain (Ac.). Aux trois formes oelté (forme pop., 1 remoitié xiies. ds T.-L.) equalité (calque sav. sur aequalitatem, ca 1200, ibid.) et igauté (ou egauté, ca 1280, ibid.) s'en est ajouté une quatrième, égalité, formée sur égal, qui a supplanté les précédentes car morphologiquement plus conforme au nouveau modèle des abstraits sav. dér. d'adj. en -al ou en -el (cf. féodal, féodalité; quel, qualité; réel, réalité; frugal, frugalité)
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