ÉCUEIL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1538
escueil (
Est.,
s.v. scopulosus); 1604 au fig.
écueil (
Montchrestien,
La Carthaginoise ds
Tragédies, éd. Petit de Julleville, p. 146 ds
IGLF). Empr. à l'a. prov.
escueyll, attesté début
xives. au sens propre et au sens fig. (
R. Feraut,
Vie de St Honorat ds
Rayn.) qui, comme l'ital.
scoglio (d'orig. ligure) et le cat.
escull, remontent à un lat. vulg. *
scŏclu, altération du class.
scŏpŭlus « écueil » (du gr. σ
χ
ο
́
π
ε
λ
ο
ς), due, soit à une assimilation régressive du
p au
c, soit à une substitution du suff.
-culus à la finale
-pulus, moins fréquente (v.
FEW t. 11, p. 325b;
Bl.-W.5;
Cor.,
s.v. escollo). La forme fr. isolée
scoigle (
ca 1550,
Descr. du Nil ds
Gdf. Compl., texte traduit de l'ital.) est une adaptation de l'ital.
scoglio (v.
FEW, loc. cit.).