ÉCHOUER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. 1559
Galeres ... eschouees (
Amyot,
Lucull., 23 ds
DG); 1573 « toucher le fond et ne plus naviguer » (
J. Dupuys,
Dict. fr.-lat.);
2. 1596 « mener un bateau à l'échouage » (
Hulsius);
3. 1660 « ne pas réussir une action entreprise » (
De Retz, éd. A. Régnier, t. 10, lexique). Orig. inc. (
FEW t. 23, fasc. 127, p. 109). Un étymon
cautes « rocher, écueil » (
Diez, 566) est peu probable étant donnée la date tardive d'apparition du mot. Un changement de
échoir, d'apr. l'ancienne prononciation
ešwęr, en
échouer (
REW3, n
o2963) suppose une nouvelle conjugaison avec une répartition immédiate et systématique des formes et des sens difficile à admettre. Une altération des formes norm.
escouer, écouer correspondant à l'a. fr.
escoudre, escourre « secouer » (Gamillscheg ds Z.
rom. Philol., t. 41, pp. 510-511 et
EWFS2) suppose une reconstitution littér. de
escouer en
échouer difficile à admettre pour un tel mot. Un étymon *
exaquare « enlever l'eau, mettre à sec » (
Cor.,
s.v. Enjuagar) supposerait aussi un traitement phonétique propre à une région qui ne fournit pas d'ordinaire de terme de marine.