ÉCHAPPER, verbe.
Étymol. et Hist. Ca 1100 intrans.
Se uns escapet morz ies e cunfunduz « s'enfuir » (
Roland, éd. J. Bédier, 3955);
ca 1140
Et tendrai quatre pomes ... en mon poing ... Se pome m'en eschapet « [d'une chose] cesser d'être retenu » (
Pèlerinage Charlemagne, 503 ds T.-L.);
ca 1160 pronom.
un poi de gent s'en eschapa, (
Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 3183);
ca 1200 trans.
les laiz de la mort ne püent il eschapeir (
Moralités sur Job, 363, 37 ds T.-L.); 1559 fig.
Perseus ... se laissa echapper de la bouche des paroles si lasches (
Amyot,
P. Alm., 44 ds
Littré); 1580
Un seul exemplaire de Tacite n'a peu eschapper la curieuse recherche de ceux qui desiroyent l'abolir (
Montaigne, I, 23 ds
Hug.); 1640
l'échapper belle (
Oudin Curiositez). Du lat. vulg. *
excappare, dér. du b. lat.
cappa « sorte de coiffure; manteau, chape, froc », v.
chape, proprement « quitter la chape, jeter le froc aux orties » ou « sortir de la chape en la laissant aux mains du poursuivant ». Cette 2
ehyp. est retenue par
Väänänen,
Mél. Gardette, 1966, p. 482.