ÉCART1, subst. masc.
Étymol. et Hist. [
Ca 1175
escard « expédient, faux-fuyant »? (ou faute de copiste pour
esgard « résolution, détermination »?) (
B. de Ste-Maure,
Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 11452)].
A. 1. Ca 1200 « entaille, incision » (
Renaut de Montauban, 142, 31 ds T.-L.);
2. 1274 « distance séparant deux choses » (
C'est Jehan Moriel, Chirog., A. Tournai ds
Gdf. Compl.);
3. 1680 « terme de danse » (
Rich.); 1739-47
grand écart (
Caylus,
Œuvres badines, Paris, Visse, X, 180);
4. 1864 fig. « différence entre deux grandeurs ou valeurs » (
Littré).
B. 1247 « endroit écarté » (
Est. de Goz,
Vil. de Verson, f
o68 v
ods
Gdf. Compl.);
ca 1450
à l'escart (
Mistere du viel Testament, éd. J. de Rothschild, 4476).
C. 1. 1655 « action de s'écarter des règles de la morale, de la bienséance » (
Molière,
L'Etourdi, I, 4);
2. 1688 « faire des digressions, s'écarter du sujet » (M
mede Sévigné,
Lettres, éd. M. Monmerqué, t. VIII, p. 241);
3. 1793-94 ici en parlant du style (
C. Desmoulins,
Le Vieux cordelier, p. 47). Déverbal de
écarter1*.