ZWANZE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1908
zwanze fém. « grosse plaisanterie, blague » (G. M. [= F.
Crommelynck] ds
Le Carillon (Ostende), 18 juill. ds J.
Moulin,
Textes inconnus et peu connus de F. Crommelynck, Bruxelles, Palais des Académies, 1974, p. 111 [réf. fournie par M. André Goosse]: nous la faire « à la
zwanze »); 1926
swanze fém. (
Le Miroir des sports, 7 avr., p. 214a ds
Quem. DDL t. 17);
2. 1915
zwanze fém. « humour belge » (
Lar. mens. t. 3, p. 440c). Mot du dial. bruxellois, d'orig. obsc. B.
Wind ds
Neophilologus t. 22 1937, p. 98 met ce mot en rapport avec le m. néerl.
swants « traîne ou mouvement balançant ». Pour A. Goosse,
zwanze est un empr. au néerl.
zwans « queue; membre viril » (lui-même empr. à l'all.
Schwanz « queue »), qui a pris en flam. le sens de « plaisanterie »; l'évol. sém. est comparable à celle de
couillonner* et
connerie*; le m. néerl.
swants « mouvement de balancement » pourrait également expliquer l'évol., comme le wall. liég.
bal'ter, qui signifie « ballotter » et « plaisanter, blaguer ».
Zwanze est peut-être ant. à 1908:
cf. zwanzer « mystifier, se moquer de » 1898 (L.
Courouble,
Notre langue, Bruxelles, Lacomblez, p. 24 cité par
Goosse: vous voulez me
zwanser);
zwanzeur « blagueur » 1899 (
Ecrits de James Ensor, Discours de kermesse, p. 100 [Bruxelles, éd. Sélection, 1921] ds
Quem. DDL t. 34,
s.v. babeliforme).