YÉ-YÉ, YÉYÉ, adj. inv. et subst.
Étymol. et Hist. 1. 1963 subst. « style d'expression musicale et phénomène social qu'il engendre dans la jeunesse des années 60» (E.
Morin,
« Salut les copains ». II. − Le yé-yé ds
Le Monde, 7-8 juill. 1963, p. 12, col. 4);
2. 1963 empl. à valeur adj.
langage « yé-yé » (
Combat, 29 oct., p. 2, 6 ds
Blochw.-
Runk. 1971, p. 294);
3. 1964 « interprète ou amateur de ce style musical » (S.
Gainsbourg,
Chez les yé-yé, Paris, Sté Nouv. des Éd. Musicales Tutti). Empl., comme terme caractérisant, de l'interj.
yea ou
yé redoublée et usitée dans des chansons (d'abord des adapt. fr. de chansons anglo-sax.,
cf. p. ex.
Viens danser le twist, paroles fr. de G. Gosset, éd. Pigalle, trad. de
Let's Twist Again, 1961,
cf. aussi E.
Morin,
loc. cit.: à travers le rythme, cette musique syncopée, ces cris de
yé-yé, il y a une participation à quelque chose d'élémentaire, de biologique) où elle représente l'anglo-amér.
yea(h), var. de l'angl.
yes utilisée fréq. comme exclam. par les interprètes ou les auditeurs de musique de jazz et de chant des Noirs amér., puis dans les chansons de rock and roll.