YANKEE1, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1776
jankee « colon des régions du Nord-Est du futur territoire des États-Unis » (les autres colons sont appelés ici
créoles) (
Courrier de l'Europe, 16 juillet ds
Proschwitz 1962, p. 307); 1776
Yankee défini « sobriquet donné aux Américains » (
ibid., 25 oct.,
ibid.); 1816
yankee « anglais parlé par les Américains » (
Simond,
Voy. d'un Français en Angleterre, II, 90 ds
Bonn., p. 173); 1841 adj. ici « qui a l'esprit des Américains du Nord-Est des États-Unis » p. oppos. à
virginien (
Michelet,
Journal, p. 358). Empr. à l'anglo-amér.
Yankee, d'abord sobriquet des colons de la Nouvelle-Angleterre att. dep. 1758 (
Americanisms) et qui, empl. par les Anglais au cours de la guerre d'indépendance pour désigner les colons amér. en gén., a désigné tout habitant des États-Unis (1784,
ibid.) tout en gardant dans l'usage des habitants du Sud des États-Unis le sens de « Américain du Nord des États-Unis » (1817,
ibid.), ce qui explique son emploi au cours de la guerre de Sécession pour désigner les Nordistes (1861,
ibid.).
Yankee est att. en appos. ou empl. adj. dep. 1772 (
Yankee phraseology, ibid.) et comme subst. désignant le parler angl. propre aux Américains dep. 1825 (
ibid.). L'orig. du terme est inconnue: empl. comme surnom de pers. dans des attest. dont la plus anc. date de 1683 et où il est question de Hollandais, on a supposé que
Yankey, Yankee était issu du néerl.
Janke, dimin. de
Jan « Jean », mais dès 1775 on lui prêta des orig. indiennes dont aucune n'a pu être établie (v.
Americanisms,
DAE,
NED et
Klein Etymol.).