WALLON, -ONNE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1466-77
Vallon « habitant de la région romane des Pays-Bas » (
Jean de Haynin,
Mémoires ap. A.
Henry,
Esquisse d'une histoire des mots wallon
et Wallonie, Mont-sur-Marchienne, 1990, p. 32);
b) 1481 adj. (J.
Molinet,
La Ressource du petit peuple ds
Les Faictz et dictz, éd. N. Dupire, t. 1, p. 156);
2. a) fin
xves.
langue walonne (
Id.,
Chroniques, éd. G. Doutrepont et O. Jodogne, t. 1, p. 194);
b) 1511 subst. ling. (J.
Lemaire de Belges,
Les Illustrations de Gaule, livre I ds
Œuvres, éd. J. Stecher, t. 1, p. 104). Issu, par subst. du suff.
-on*, fréq. dans les ethniques, du plus anc.
wallec « langue d'oïl parlée dans les Pays-Bas » (doc., 1332
ap. A.
Henry,
op. cit., p. 23),
walesch, walesc «
id. » (
ca 1350,
Gilles le Muisit,
Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 222,
cf. A.
Henry,
op. cit., p. 23) [déjà
walesquier « parler un langage incompréhensible » (
ca 1270,
Cassidorus, éd. J. Palermo, t. 1, p. 179)], qui est prob. empr. au néerl. *
walesch, *
walec, issu de l'a. b. frq. *
walhisk (A.
Henry,
op. cit., pp. 25-26). Celui-ci appartient à la famille du germ. *
Walhoz « Celtes », empr. au lat.
Volcae, nom d'une peuplade celte voisine des Germains (A.
Henry,
op. cit., pp. 20-21). V. aussi
velche. Wallon, né dans un milieu bourguignon en terroir picard, a d'abord désigné les habitants des Pays-Bas parlant une lang. d'oïl, ainsi que cette lang. Une connotation dial. n'est apparue qu'au
xviiies. (peut-être une 1
refois dès 1564), v. A.
Henry,
op. cit., p. 53.