VULNÉRABLE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1676 « qui peut être blessé » (
Pomey, p. 1004);
2. 1807 « qui peut être facilement atteint, attaqué » (
Destutt de Tr.,
Comment. sur Espr. des lois, p. 358: les hommes les moins querelleurs sont toujours ceux qui ont des moyens paisibles de faire des gains légitimes, et qui possèdent des richesses
vulnérables);
3. 1817 « qui peut être blessé, touché (au moral) » (
Staël,
Consid. Révol. fr., t. 1, p. 81: cet homme [M. de Maurepas] qui ne voyait dans l'expression des sentiments qu'une occasion de découvrir le côté
vulnérable);
4. 1847 « qui donne prise à la critique » (
Balzac,
loc. cit.);
5. 1933 jeu de bridge (
Lar. 20e). Empr. au lat. tardif
vulnerabilis « qui peut être blessé », « qui blesse », dér. de
vulnerare (v.
vulnérer), avec peut-être l'infl. de l'angl.
vulnerable « qui peut être blessé » (1605 ds
NED), empr. lui aussi au latin.