VRILLE, subst. fém. Étymol. et Hist. 1. 1375 technol. vrille ( Bail, A. N. MM 30, f o18 v ods Gdf. Compl.); p. anal. a) 1808 yeux percés avec une vrille « yeux très petits » ( Hautel, s.v. yeux); 1872 yeux percés en vrille ( Littré); 1874 petits yeux de vrille (A. Daudet, Fromont jeune, p. 73); b) 1879 en vrille « strident comme le bruit d'une vrille » ( Id., Rois en exil, p. 107); 1920 vrille ( Noailles, Forces étern., p. 126: la vrille du chant d'un oiseau); 2. a) 1551 bot. ( Cotereau, Colum., IV, 14 ds Gdf. Compl.); b) 1611 arts, ici archit. vrilles ( Cotgr.); 3. 1839 en vrille « en vis » ( Balzac, Cabinet ant., p. 126); 1888 escalier en vrille ( Verlaine,
Œuvres compl., t. 2, Amour, p. 12); 1892 vrille ( Renard, Journal, p. 113: mes bretelles font vrille sur mon dos); 4. a) 1916-18 arg. des aviateurs en vrille, vrille (ds Esn. Poilu 1919, p. 545); 1918 vrille « figure de voltige aérienne » (H. Bordeaux, Le Chevalier de l'air. Vie héroïque de Guynemer, chant II, I, p. 93 ds Quem. DDL t. 16, s.v. pilotage); b) 1924 natation ( Encyclop. des Sports ds Petiot 1982). Du lat. viticula « cep de vigne; tige d'une plante grimpante » (dér. de vitis « vigne ») d'où les anc. formes judéo-fr. vedile « id. » fin xies. ( Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 144, n o1047), v. aussi G. Schlessinger, Die altfranzösischen Wörter im Machsor Vitry, p. 48, n o67: vedille, xiiies.; a. fr. veïlle mil. xives. [ms.] ( Martyre de Saint Baccus ds Nouv. rec. de contes, éd. A. Jubinal, t. 1, p. 255); 1542 vehille ds Gdf. Compl. ( cf. l'ital. viticchio « id. » xives., Buti ds DEI) et le sens de « outil de fer à vis » 1295 veile ds Gdf. Compl., avec -r- mal expliqué, peut-être par épenthèse (S. Bugge ds Romania t. 3, p. 160), ou sous l'infl. de mots de la famille de virer* ( Baist ds Z. rom. Philol. t. 24, p. 407).
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