VOTER, verbe
Étymol. et Hist. A. Intrans.
1. 1704 « exprimer son avis selon une forme définie par un droit d'élection ou de délibération » ici, au Parlement en Angleterre (
Clarendon,
Hist. des guerres civiles d'Angleterre, I, 341 ds
Fonds Barbier), v. aussi
Mod. Lang. R. t. 16 1921, p. 139; 1762 «
id. » sans réf. limitée à l'Angleterre (
Rousseau,
Du Contrat social, éd. Bertrand de Jouvenel, p. 322);
2. 1835 p. ext. « être favorable (à), opiner, insister (pour) » (
Stendhal,
L. Leuwen, t. 2, p. 25).
B. Trans.
1. 1756 « se prononcer par un vote en faveur de, décider par le vote » ici, au Parlement en Angleterre (
Voltaire,
Essay sur l'histoire générale et les mœurs, p. 149); 1789 «
id. » en France
voter le subside (
Sieyès,
Tiers état, p. 81);
2. 1827 p. ext. « être favorable à, décider » (
Hugo,
Cromw., p. 88). Empr. à l'angl.
to vote d'abord « vouer, jurer » (1533) puis intrans. au sens A 1 (1552) et trans. au sens B 1 (1568), v.
NED, soit formé sur le rad. du supin du lat.
vovere « faire un vœu, promettre par un vœu, vouer », rad. de
votum (v.
vœu), soit empr. au lat. médiév. de même formation
votare « vouer, consacrer à un saint » (
Nierm.) et « faire vœu, s'engager » (
Blaise Latin. Med. Aev.) corresp. au fr.
voter d'usage eccl. (1680,
Rich.:
Voter. v.a. Terme qui est en usage parmi quelques
Moines, & qui signifie
donner sa viox [sic] pour quelque afaire qui regarde le Couvent, ou la Religion).