VORGE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [1759
vorde (
Diderot,
Corresp., éd. G. Roth, t. 2, p. 228 cité par R.-L.
Wagner ds
R. Ling. rom. t. 31, p. 242 qui glose
vorde « promenade de peupliers »)] 1842 (
Ac. Compl.:
Vorge. Nom vulgaire de l'Ivraie; à côté de
vordre. Nom vulgaire du Saule marceau). Mot remontant prob. au gaul. *
worrike « saule; osier servant à faire les corbeilles » (lui-même de *
worra « saule, osier », avec infl. prob. du lat.
salix,
salicis « saule, baguette d'osier », pour la finale, v.
FEW t. 14, pp. 632-633): la plus anc. attest. d'un représentant de *
worrike date de
ca 1150 (
vorz « saule », Rouergue,
Brunel, 60, 5) puis on trouve en Champagne
vodre en 1700 (v.
FEW,
loc. cit. pour les différentes formes relevées en Champagne, Franche-Comté, Bourgogne, Dauphiné et dans l'aire fr.-prov.), avec les sens de « saule; osier » mais aussi parfois « bruyères qui poussent au bord des rivières, broussailles des lieux marécageux » (sens qui expliquent prob. que les dict. du
xixeet
xxes. glosent
vorge « ivraie ») v. aussi
Roll. Flore t. 11, pp. 22-51.