VOLONTIERS, adv.
Étymol. et Hist. 1. 2
emoit.
xes. « sans répugnance, de bon gré » (
St Léger, éd. J. Linskill, 97: Enviz lo fist, non
voluntiers; 130);
2. a) ca 1200 « par un mouvement naturel, spontané » en parlant d'une chose (
Guiot de Provins,
Bible, 635 ds
Œuvres, éd. J. Orr, p. 29: [en parlant d'un aimant] Une piere laide et brunete Ou li fers
volentiers se joint);
b) ca 1470 « spontanément, facilement » en parlant de personnes (
Georges Chastellain,
Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 17: et vient on
volontiers a commettre une faute seconde, quand on a fait la première);
3. ca 1215 « habituellement, ordinairement » (
Gervaise,
Bestiaire, éd. P. Meyer, 10:
Volontierz est oïz qui ment). De l'adv. lat.
voluntarie « volontairement, spontanément » (
iie-
iiies.,
Arnobe) avec
-s adv. ant. aux premiers textes.
Volontiers est la réfection étymol. du type a. fr. dissimilé
volentiers (
o-o >
o-e);
cf. la var. dial.
veluntiers (
FEW t. 14, p. 613a), ainsi que la var.
velontei de
volonté* (
ibid., p. 615a).