VOLETER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoit.
xiies. « voler à petits coups d'aile, en se posant souvent » (
Cantique de Moïse, 15 ds
Psautier Oxford, éd. F. Michel, p. 243: Sicume li aigles purvocanz à voler ses pulcins, e sur els
volitanz [
Deut. 32, 11]); av. 1577 part. prés. adj. (R.
Belleau,
Œuvres poét., éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 50: Papillon tousiours
voletant);
2. a) ca 1185 « palpiter (en parlant du cœur) » (
Hue de Rotelande,
Ipomedon, éd. A. J. Holden, 10211: Sis querz
volette);
b) 1
erquart
xiiies. « flotter au vent » (
Reclus de Molliens,
Miserere, éd. A. G. van Hamel, CXXXV, 1, p. 206: un peu de pourre
volete); 1400 (
Christine de Pisan,
Mutation de fortune, éd. S. Solente, 10861: maint voile au vent
voleter);
c) 1578 « s'agiter d'un mouvement semblable à celui des ailes des oiseaux, des papillons » (
Ronsard,
Œuvres compl., éd. P. Laumonier, t. 17, p. 271: ton pied
voletoit);
d) 1875 « se déplacer en tous sens, de façon rapide et brusque » (
Fabre,
Barnabé, p. 189: ils allèrent en avant [...] sautillant,
voletant, pirouettant);
3. a)1580 fig. « changer de sujet souvent » (
Montaigne,
Essais, II, 10, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 412:
voleter sauteler de conte en conte); 1964 fig. « changer d'opinion à chaque instant » (
Rob.);
b) 1763 fig. « ne pas réussir à atteindre une grande élévation intellectuelle ou morale » (
Voltaire,
Lett. Mmedu Deffant, 19 août ds
Littré: nous
voletons, mais nous ne volons pas). Dér. de
voler1*; suff.
-eter*.