VOIRIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 [ms.
xiiies.]
voierie « basse et moyenne juridiction d'un seigneur » (
Maurice de Sully,
Homélies, 31, 18, éd. C. A. Robson, p. 148) − 1740,
Trév.:
Voyrie, dans plusieurs Coutumes, se prend aussi pour Jurisdiction. [...] La basse
Voyrie, ou simple
voyrie, est la basse Justice & foncière. La grande
voyrie signifie la moyenne Justice;
2. 1260 « voie publique » (
Etienne Boileau,
Livre des Métiers, éd. G.-B. Depping, p. 296);
3. 1283 « charge consistant à veiller à la sûreté des routes et à leur entretien » (
Philippe de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, XXV, 722, éd. Am. Salmon, p. 371);
4. a) 1533 « endroit où l'on jette les ordures »
faire voirie (
Ordonnances des Rois de France, t. 2, p. 386b);
b) 1570 « rebut » (
Complaincte de la Mère Cardine ds
Anc. Poésies Fr., t. 3, p. 297 ds
Hug.); 1671 « personne digne de mépris » (
La Fontaine,
Contes,
Le Psautier, 87, éd. H. Régnier, t. 5, p. 417). Dér. de
voyer*; suff.
-ie* avec infl. de
voie*.