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VOGUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1466 « renommée (d'une personne) » (P. Michault, Doctrinal, éd. Th. Walton, XXXVIII, 400, p. 104); 2. 1560 avoir la vogue (d'un inanimé abstr.) « avoir cours » (Calvin, Instit. chrét., éd. J.-D. Benoît, II, 1, 5, t. 2, p. 12); 1579 cela n'ha plus la vogue « cela n'est plus d'actualité » (H. Estienne, De la Precellence du lang. fr., éd. E. Huguet, p. 146); 1580 estre en vogue (Montaigne, Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 570). B. 1. 1509 « action de ramer » (J. Lemaire de Belges, Illustrations de Gaule ds Œuvres, éd. J. Stecher, t. 1, p. 248); 2. 1872 nom donné à la partie du plat-bord d'un navire à rames (Littré); 3. id. désigne l'ensemble des rameurs d'un navire (ibid., s.v. voguer). C. 1552 région. (Alpes, Vallée du Rhône) désigne la fête patronale annuelle (G. Paradin, Cronique de Savoye, p. 216; cf. H. Beckmann, Der Begriff « fête du village » und seine Bezeichnungen im Galloromanischen, Berlin, 1961, pp. 63-68). Déverbal de voguer*. Le sens C s'explique prob. à partir de A (P. Michault était Franc-Comtois) et non par un empr. au piémontais vôga « réputation » qui n'est qu'une forme dial. de l'ital. voga « renommée », att. dep. la fin du xviies. (d'apr. Cort.-Zolli; v. FEW t. 17, p. 606b et p. 607b, note 6).