VOCATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « appel de Dieu à lui » (
Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p. 155);
2. a) ca 1470 « destin vers lequel une personne semble être portée de par sa nature même » (
Jean de Bueil,
Jouvencel, éd. C. Favre et L. Lecestre, t. 2, p. 25); 1656 (
Pascal,
Lettre à Mademoiselle de Roannez, sept. ds
Œuvres compl., éd. J. Chevalier, p. 506, VIII, I);
b) 1676 « mouvement intérieur par lequel on se sent porté à la vie religieuse » (
Maintenon,
Lett. à l'abbé Gobelin, t. II, p. 51 ds
Pougens ds
Littré);
3. 1467 « situation, condition » (ds
Lettres de Louis XI, éd. J. Vaesen, t. 3, p. 143); 1673 « inclination pour un état, talent » (M
mede Sévigné,
Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 632). Empr. au lat.
vocatio, -onis « action d'appeler », « invitation » d'où en b. lat. eccl. « appel fait par Dieu »
vies. ds
Blaise Lat. chrét., « invitation de Dieu à la foi »
iers.,
ibid., « appel à tel genre de vie, état »
ives.,
ibid. formé sur le supin
vocatum de
vocare « appeler », dér. de
vox, vocis « voix ».