VIVIFIER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Mil.
xiies. « donner la vie » (
Psautier d'Oxford, XL, 2, éd. Fr. Michel, p. 54: Li Sire le purguart et
vivifit lui);
2. mil.
xiies. théol. « donner la vie de l'âme » (
Psautier de Cambridge, LXXIX, 18, éd. Fr. Michel, p. 148); 1316-28 (
Ovide Moralisé, XIII, 2142, éd. C. de Boer, t. 4, p. 418: La letre ocist cel qui s'i fie, Mes li misteres
vivifie, Que sainte Yglise garde et tient); 1553 (
Bible, Impr. Gérard, I Cor 15, 45: le premier homme Adam a esté fait en ame vivante; et le dernier Adam en esprit
vivifiant);
3. a) ca 1200 « rendre plus animé » (
Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p. 149);
b) fin
xve-déb.
xvies.
se vivifier « (en parlant du mercure) revenir à son état originel » (
Petit traicté d'alchymie, 258 ds
Rose, éd. Méon, t. 4, p. 215);
c) 1872
vivifier le plomb (
Littré);
d) 1755 écon. (
Mirabeau,
L'Ami des hommes, p. 30: le commerce
vivifie l'agriculture). Empr. au b. lat.
vivificare terme empl. par les aut. chrét. au sens propre « donner la vie » et au sens théol. « donner la vie de l'âme; ressusciter » (v.
Blaise Lat. chrét.).