VIVE1, VIVENT, interj.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xiiies. dans un souhait de prospérité au roi (
Livre de Jean d'Ibelin, Assises de Jerusalem, éd. Beugnot, t. 1, p. 28: le prelat qui le corone et toz les autres dient en latin par trois fois: «
Vive le roi en bone prosperité! »);
b) 1369 (
Guillaume de Machaut,
Prise Alexandrie, éd. de Mas-Latrie, p. 217:
Vive tels roys et ja ne muire!);
2. a) 1532 dans un souhait de prospérité à une personne (
Rabelais,
Pantagruel, éd. V.-L. Saulnier, p. 143: [Panurge] se levant [...] crya à haulte voix joyeusement: «
Vive tousjours Pantagruel! »);
b) 1542 (
Id.,
ibid., p. 81 [var.]: et
vive la roustisserie!);
c) 1560 (J.
Grevin,
Les Esbahis ds
Théâtre et choix de poésies, éd. L. Pinvert, p. 173:
vive l'amour et l'amoureux);
d) av. 1563
vive liberté (
La Boétie,
Servit. volont. ds
Littré,
s.v. vivre). De
vivre1*, à la 3
epers. du sing. du prés. du subj.,
cf. ca 1170: Bethsabée [...] dist: ,,Tuz dis
vived mes sires, li reis!`` (
Livre des Rois, III, I, 32, éd. E. R. Curtius, p. 112 et ,,Salf seit li reis!``
ibid., 25, p. 111; les deux expr. traduisant le lat.
vivat rex!, v. A.
Thomas ds
Romania t. 44, p. 101) v. aussi
vivat.