VITOULET, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1902-03 (
Pirsoul,
Dict. wallon-fr. [dial. namurois] cité ds
Massion Belgic.:
vitolè « boulette de reliefs achés [sic] croquette de hachis que l'on rissole dans du beurre ou de la graisse »); 1933
vitolèt (
Haust qui précise que c'est un mot usité à Huy mais pas à Liège); 1976
vitoulet (A.
Goose,
La Libre Belgique, 26 juill.). Mot du fr. de Belgique considéré (par
Haust et
Massion Belgic.) comme une altér. du fr.
vitelot (lui-même dér. de
vit* en raison de l'anal. de forme, v.
s.v. vitelotte) att. dep. 1680 mais qui ne désigne pas le même mets,
cf. Rich.,
s.v. vitelots: morceaux de pâte, gros à peu près comme le petit doigt de la main, qu'on fait cuire avec de l'eau et du beurre, et qu'on mange en suite avec du vinaigre ou sans vinaigre [...]. On leur donne divers noms en France [...] on les apelle à Paris
vitelots et c'est le vrai mot (également att. dans la série des
Trév., dans certains parlers région., avec des graphies comme
vitlu, vitlou, vitelou, v.
FEW t. 14, p. 211, y compris dans les parlers du nord de la France et en Belgique qui connaissent
vitoulet, v.
B. de la Sté de Litt. wall., t. 62, p. 116 et
Massion Belgic.).
Cf. aussi
vitelotte* « pomme de terre de forme allongée » (att. dep.
Boiste 1812) mot qui a pu être confondu avec
vitelot et
vitoulet et qui explique prob. le sens donné par
Hécart (1823 cité ds
Massion Belgic.) « pommes de terre au lait, connues dans le pays sous le nom de
vitelots ».