VISIBLE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xiies. « qui peut être vu » (
Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, p. 6);
b) 1665 subst. masc. (
Poussin,
Lett., 7 mars ds
Littré);
2. a) 1585
Eglise visible et militante (N.
Du Fail,
Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, p. 319);
b) ca 1590 « qui correspond à une réalité perceptible » (
Montaigne,
Essais, I, 56, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 320);
c) 1657-62
le monde visible « la réalité concrète » (
Pascal,
Pensées, éd. L. Lafuma, XV, 199, p. 526);
d) id. subst. masc. « le monde des choses sensibles » (
Id.,
ibid., XIX, 276, p. 536);
3. a) 1611 « qui peut être constaté, dont la réalité ne peut être mise en doute » (
Cotgr.);
b) 1656 impers.
il est visible que (
Pascal,
Provinciales, éd. L. Lafuma, 11
elettre, p. 422);
4. a) 1665 se dit d'une personne en état de recevoir des visites (J. L.
Guez de Balzac,
Œuvres, I, p. 726 ds
Guillaumie,
Guez de Balzac et la prose fr., p. 131);
b) 1784 « qui est dans une tenue décente permettant de se montrer » (
Beaumarchais,
Mariage de Figaro, II, 4). Empr. au lat.
visibilis « visible », « qui a la faculté de voir ».