VIS, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. [Fin
xies.
viz « pièce de métal cannelée en spirale et qu'on enfonce en la faisant tourner sur elle-même » (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 1064b)]; 2
emoit. du
xiiies.
vis «
id. » (
Hahnloser,
Villard de Honnecourt, p. 112); 1690
vis sans fin, vis d'Archimède (
Fur.);
2. ca 1170
viz « escalier tournant » (
Rois, éd. E. R. Curtius, p. 123); fin
xiie[ms.]
viz «
id. » (
Gl. de l'a. fr., éd. G. Gröber, p. 48);
ca 1200
degré qui n'est pas a vis « escalier à sections droites » (
Jean Renart,
Escoufle, éd. F. Sweetser, 1421); 1600 [éd.]
escalier à vis (
Olivier de Serres,
Théâtre d'agriculture, p. 20). Du lat.
vitis « vigne, cep, vrille de la vigne », d'où prob. en lat. pop. le sens de « vis » (
cf. aussi
vrille) att. dans tous les parlers gallo-rom.; le mot y est très souvent masc. et le
s se prononce. La forme a. fr.
viz, fr. mod.
vis semble représenter un
vitis devenu indéclinable. Le développement de sens « escalier tournant » est propre au gallo-rom.
Vites « escaliers à vis » est att. en lat. médiév. dans la description de l'église cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle (en Espagne), dans le quatrième livre qui aurait été remanié et augm. par le poit. Aymeri Picaud de Parthenay-le-Vieux vers 1140 (v.
Mortet,
Rec. de textes relatifs à l'hist. de l'archit. en France au Moy. Âge, p. 405).