VIRULENT, -ENTE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1370 « infectieux, contagieux » (
Gui de Chauliac,
Chirurgie ds
Sigurs, p. 79); 1478 (
Le Guidon en françois, f
oP 3 r
ob: ulcere
virulente);
b) 1866 « qui a un certain degré de virulence » (A.
Chauveau,
Production exp. de la vaccine naturelle... ds
C.r. de l'Ac. des sc., t. 62, p. 1119: germe
virulent); 1880 (
Pasteur,
Sur les maladies virulentes,
ibid., t. 90, p. 244: un virus très
virulent);
2. a) ca 1535 fig. « celui qui répand le venin de l'erreur » (
La Deploration de la Cité de Genefve ds
Anc. Poés. fr., t. 4, p. 98: Et son complice Viret, le
virulent), attest. isolée;
b) 1751 « violent, mordant (en parlant d'une personne) » (
Prévost,
Lettres anglaises, 21 mai, éd. 1784, t. 4, p. 164: une autre lettre de ce
virulent petit démon [Miss Howe]);
c) 1751 « plein d'âpreté, de violence » (
Id.,
ibid., 6 juin, p. 414: les
virulentes lettres de Miss Howe); 1768 (
Voltaire,
L'Homme aux quarante écus, p. 90: dispute bien acariâtre, bien
virulente). Empr. au b. lat.
virulentus « venimeux (en parlant d'un serpent) » et au fig. « corrosif, virulent (en parlant d'un discours) » dér. de
virus (
virus*). Au sens 2 b et c, prob. empr. à l'angl.
virulent, att. dans ces sens dep. le déb. du
xviies. (
NED).